dimanche 3 novembre 2019

Leurs enfants après eux

1. L'auteur : Nicolas Mathieu

2. Résumé de l'oeuvre
Été 1992 : Anthony et son cousin passent les vacances à Heillange. Ils s’ennuient et passent leur temps sur la plage au bord d’un lac à fumer. Ils rencontrent Steph, Clem et son copain. Grâce à la beuh du Cousin, ils parviennent à se faire inviter à une soirée. Pour y aller, Anthony n’hésite pas à voler la moto de son père, reléguée au fond du garage depuis belle lurette. Au moment de partir, il se fait surprendre par sa mère qui tente de le convaincre de ne pas voler cette moto. Elle dit que si le père s’en aperçoit, c’est la fin de leur famille déjà bien fragilisée par le chômage du père et l’alcool.
Mais Anthony part, insouciant. La soirée se déroule entre alcool, drogue et déception amoureuse (Steph ne lui accorde aucune attention). Au petit matin, ils se rendent compte que la moto a été volée. Il n’y a aucun doute, le coupable est forcément Hacine, un jeune de la cité qui a été refoulé à la soirée.
Anthony rentre sans la moto. Après quelques jours de tergiversations, il fini par se confier à sa mère qui, furieuse, décide d’aller voir le père de Hacine.

3. Avis personnel
Le roman est divisé en 4 parties. Été 1992, été 1994, été 1996 et enfin l’été de la coupe du monde 1998. On y suit Anthony de 14 à 20 ans et Hacine, son ennemi juré, qu’il accuse d’avoir brisé sa famille en volant la moto qu’il avait lui même volé à son père. On les voit évoluer, s’assagir. Les pères des deux garçons sont très attachants, ils ne sont que des victimes de la société de ces années-là. Ils ne sont que regrets, ils auraient tellement voulu léguer plus que cela à leurs fils.
J’ai adoré le ton et le style adapté à chaque époque. Les tentatives de chacun pour rentrer dans le rang, leur rapport avec les femmes qui évolue aussi en fonction de leur maturité en cours d’acquisition.
Un beau roman sur l’adolescence bien ancré dans l’époque de ma propre adolescence. Malheureusement, je pense que c’est un roman qui ne vieillira pas très bien à cause de cela.

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