1. L'auteur : Suzanne Privat
2. Résumé de l'œuvre
L'autrice apprend par ses enfants scolarisés à Paris que de nombreux élèves de leur école sont cousins, qu'ils ne se mélangent pas aux autres et qu'ils semblent particulièrement heureux dans cet entre-soi.
Suzanne Privat tire le fil de cette information et entame des recherches sur les familles concernées. Elle comprend rapidement qu'il appartiennent tous à "La Famille", un mouvement sectaire catholique né à la fin du XIXème siècle dans le but de former une société utopique.
Au fil des générations, la Famille s'est étendue à d'autres patronymes. Elle s'est élargie jusqu'à atteindre plus de 3000 membres à ce jour.
Les membres de la Famille se marient entre eux, travaillent dans les sociétés des uns et des autres, se rassemblent fréquemment au fil des fêtes religieuses qui ponctuent le calendrier.
Mais ce mode de vie, malgré son but initial positif et protecteur n'est pas sans conséquences. Les cas de maladies congénitales se multiplient, des enfants meurent fréquemment de syndromes liés à la consanguinité. De plus, beaucoup de membres souffrent du manque de liberté et d'ouverture sur le monde et cherchent régulièrement à partir. Ils ne sont pas véritablement prisonniers du groupe mais sans connaissance du monde extérieur, sans contact ni soutien, l'idée même de devoir couper les ponts avec sa Famille si unie freine de nombreux rebelles qui finissent par se calmer et regagner le giron pas toujours bienveillant.
S. Privat dénonce aussi brièvement les graves crimes à caractère sexuel mais aussi des violences au sein de cette communauté qui protège les coupables.
3. Avis personnel
J'ai très moyennement aimé cette enquête. Sur fond de période Covid, on suit Suzanne Privat dans sa quête d'informations mais, pour moi, elle passe trop de temps à nous expliquer comment elle a rassemblé sa matière première. Elle aurait pu passer plus de temps à imaginer la vie de la Famille, la mettre en scène pour tenter de nous la faire vivre de l'intérieur plutôt que de nous livrer ses sources qui, de toute façon, sont listées à la fin du livre.
Finalement, je suis resté sur ma faim.
4. Citation
"Les valeurs sont belles : Solidarité, amitié, partage. Le problème, c'est que tu es dans une sorte de placard capitonné, bien douillet. Et on te fait comprendre toute ton enfance que tu n'as pas le droit d'en sortir. T'as beau crier dans ton placard, on ne t'entend pas."
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