Métro 2033

1. L'auteur : Dmitry Glukhovsky

2. Résumé de l'œuvre

Après une guerre nucléaire sans précédent, la population moscovite s'est réfugiée dans le métro de Moscou. La vie à la surface est devenue impossible, un retour à la vie à l'air libre est inenvisageable. Alors les habitants se sont organisés sous Terre. Ils vivent de la culture de champignons et de l'élevage de porcs. La monnaie d'échange est bien souvent les chargeurs de Kalachnikov. Tout le monde est armé dans ces stations car les dangers y sont permanents et multiples. Les rats d'abord, qui peuvent se montrer agressifs et qui sont porteurs de maladie, la folie des hommes qui peut survenir à n'importe quel moment et dernièrement, les Noirs, dont on dit qu'ils sont l'évolution de l'homo sapiens, des espèces de zombies sans âme qui attaquent et cherche à détruire le peu d'humanité qui reste sous terre.

Artyom est un jeune homme qui vit dans la station VDNKh avec son père adoptif. Un jour, il rencontre Hunter, un étrange personnage, ami de son père, qui lui confie une mission dans le cas où il ne reviendrait pas de sa prochaine expédition dans les tunnels. Il lui donne une capsule à livrer à la station Polis.

Sans hésiter, Artyom saute sur cette occasion pour se lancer dans une aventure qui lui permettra de découvrir le monde souterrain qui l'entoure et qu'il ne connait qu'à travers les récits que les hommes se racontent les soirs près des feux de camp.

Armé d'une vieille Kalachnikov, il va donc se lancer dans une expédition qui va l'amener à rencontrer les habitants des autres stations. Celles-ci ne sont pas toutes sous la même autorité. Certains sont en démocratie, d'autres sous le joug communiste rouge. Trois stations sont dirigées par des néonazis et certaines tentent de rester neutres politiquement. Les postes frontière sont nombreux. Artyom doit s'adapter à chaque instant sans parler du fait que chaque tunnel comporte ses propres dangers.

3. Avis personnel

J'avais découvert cet auteur à travers le roman Texto que j'avais adoré. Une fois encore, je n'ai pas été déçue par ce roman post-apocalyptique ancré dans le métro russe. Ce métro est un univers à lui seul et Dmitry Glukhovsky prend le temps de nous le décrire dans toute sa richesse et sa variété. C'est un roman d'initiation, à la fois politique et philosophique, mystique aussi. Artyom est attachant, je l'ai suivi avec plaisir dans ses pérégrinations. Il trouve des buts à son existence dans cet univers hostile. 

J'ai hâte de découvrir la suite de cette série mais je doute qu'elle puisse être aussi passionnante. A voir. Le tome suivant s'appelle Métro 2034.

4. Citation

Toute foi n'était qu'une canne pour l'homme ; elle le soutenait, l'empêchait de faire un faux pas ou l'aidait à se mettre debout s'il venait à choir malgré tout. Quand il n'était encore qu'enfant, une histoire racontée par son père adoptif l'avait beaucoup amusé, celle du singe qui s'était saisi d'un bâton et était devenu un homme. Visiblement, depuis ce temps le macaque intelligent s'agrippait à son bâton, ce qui l'avait empêché de se dresser pleinement, se disait le jeune homme.