vendredi 23 mars 2012

Elle s'appelait Sarah

1. L'auteur : Tatiana de Rosnay

2. Résumé de l'œuvre  
16 juillet 1942. Sarah a 10 ans, elle est juive et habite un appartement parisien avec ses parents et son petit frère Michel. Des hommes frappent à la porte en pleine nuit, des policiers Français. Sarah cache son petit frère dans un placard dont elle garde la clef puis suit les policiers avec ses parents.
Après quelques jours au vélodrome d'hiver, le Vel d'Hiv, dans des conditions atroces, la petite fille est séparée de ses parents. On lui a promis, à elle et aux autres enfants, qu'ils reverraient leurs parents, plus tard. N'y croyant pas et pensant constamment à son frère qui doit l'attendre enfermé dans son placard depuis des jours, elle s'échappe avec une autre petite fille. 

2002. Julia est journaliste, elle est chargée de faire un article sur la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv. Elle apprend par hasard que l'appartement de sa belle famille leur avait été attribué fin juillet 1942. Troublée, Julia questionne son entourage et découvre que cet appartement, au 36 rue de Saintonge, était le logement d'une famille juive raflée le 16 juillet 1942. Elle cherche alors à retrouver Sarah et son frère Michel, qu'elle croit encore vivants.

3. Avis personnel
C'est l'histoire d'un secret bien gardé depuis plus de 60 ans par des gens rongés par la culpabilité. C'est aussi l'histoire d'un homme, le fils de Sarah, qui se rend compte qu'il ne connaissait pas sa propre mère.
Tout au long du livre, on se demande ce qui a bien pu arriver à Michel, ce petit garçon enfermé par sa sœur, pour son bien, cette nuit du 16 juillet 1942.
Les personnages sont très attachants, l'histoire est bouleversante.
Le titre original, Sarah's Key, est bien trouvé je trouve, il est à prendre dans tous les sens du terme. La clef du placard, celle du passé...
C'est un livre qui donne une leçon sur ce fameux "devoir de mémoire" dont on nous parle souvent. Il met en évidence l'indifférence feinte de tout un chacun face à cette "tuerie" dont tout le monde et personne n'est responsable.
J'ai écouté ce triste livre dans la voiture. Écouter la "voix" de Sarah est très touchant, cela lui accorde une véritable existence et le réalisme du récit en est accentué.

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