jeudi 19 janvier 2012

Journal intime d'un arbre

1. L'auteur : Didier Van Cauwelaert

2. Résumé de l'oeuvre
Tristan est un vieux poirier de 300 ans et son heure est venue. Un simple coup de vent, même pas une tempête, le renverse. Il gît, seulement lié à la terre par une ultime racine. 
A travers l'existence de Tristan on découvre la Grande Histoire. Il a tout de même vécu une rencontre historique entre Dreyfus, condamné injustement, et son bourreau, le général Mercier. Il a vécu des pendaisons, un bûcher de sorcière, une éxécution... Sa vie a été jalonnée de morts. Toutes ces âmes disparues sont liées à lui, il les porte en lui et les libère une à une au fur et à mesure qu'il se rappelle d'eux.
Finalement débité en tronçons de la taille de la cheminée du vieux médecin à qui il appartient depuis le   début du vingtième siècle, il pense que c'est la fin mais non, sa conscience continue d'exister à travers l'existence du vieillard endeuillé, puis de celle de Manon qui sculpte dans son bois son propre corps devenu adulte et enfin à travers le destin de Yannis qui voulait faire enregistrer Tristan dans la liste des Arbres Remarquables.

3. Avis personnel
Ce qui est original dans ce livre c'est le point de vue qui reste du début à la fin sur Tristan. Il nous livre souvent les sentiments et les émotions des humains car il a une capacité particulière ignorée des humains qui lui permet de se connecter aux personnes qu'il rencontre ou qui pensent à lui.
La seconde originalité de ce roman réside dans son message d'ordre écologique. Si nous n'y prenons pas garde, l'esprit de survie de la nature se manifestera et éliminera l'homme qui cherche à l'éradiquer.
La structure du récit est assez complexe. On passe du présent au passé, de la grande histoire à la petite... mais je n'ai jamais été perdue. C'est très bien écrit. 
Au niveau des personnages, je me suis plus attachée à Tristan et à sa compagne Isolde qui héberge une antenne télé puis des cabanes d'enfants sur plusieurs générations qu'aux humains qui se montrent limités à leur monde, leur micro-monde par rapport au monde vu d'une façon plus globale par Tristan.
Je note aussi la magnifique couverture du livre (bravo au service marketing de Michel Lafon !). Sans même avoir lu la quatrième de couverture, j'avais envie de me l'offrir.

Au début du livre, il est écrit Il a été tiré de cet ouvrage 15 exemplaires, dont dix numérotés de 1 à 10, et cinq exemplaires, hors commerce, numérotés de I à V, le tout constituant l'édition originale en bois de reliure provient de l'arbre tricentenaire qui a inspiré ce roman.
Je voudrais trop voir l'un de ces exemplaires !

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