jeudi 19 août 2021

Bloody Miami


1. L'auteur : Tom Wolfe   

2. Résumé de l'oeuvre 
A Miami, les gens vivent dans leur communauté d’origine. Les ponts entre ces différents mondes sont compliqués à mettre en œuvre et le racisme est permanent. Certains métiers sont même majoritairement occupés par certaines ethnies. Par exemple, dans cette grande ville au taux de criminalité élevé, la plupart des policiers sont cubains.
Nestor Camacho fait parti de ces policiers. Il est cubain mais parle à peine espagnol. Il est surtout américain et ne s’intéresse pas beaucoup à ses origines. Alors lorsque son chef l’envoie en haut d’un mât récupérer un réfugié cubain pour l’arrêter et l’empêcher de pénétrer sur le terrritoire américain, il n’hésite pas. Fier de ses muscles qu’il a longuement sculpté dans une salle de sport latino, il monte à la force des bras et redescend le réfugié, sous les caméras des journalistes et sous les hués de ses compatriotes. Alors qu’il pense avoir accompli une action héroïque, il est rapidement rejeté par sa communauté qu’il a trahi en arrêtant un ressortissant cubain qui demandait l’asile. Le réfugié sera renvoyé dans son pays, manu militari, par sa faute.
Rejeté par ses pairs, mais aussi par sa petite amie Magdalena qui rêve d’une autre vie que celle à laquelle on la destine, Nestor déménage, change de quartier et se lie d’amitié avec un journaliste en quête d’un article qui ferait sa gloire. Celui-ci va entraîner Nestor dans une enquête sur un magnat russe qui a offert des œuvres d’art au musée de la ville.

3. Avis personnel
Pendant la lecture de ce livre, j’étais à Miami (dans mes rêves seulement) avec Nestor, cet anti héros un peu ridicule et naïf mais profondément honnête et « flic » dans l’âme, à boire du café cubain et à manger des pastelitos.
Le style de l’auteur est très particulier, bourré d’onomatopées. Cela m’a un peu gênée au début mais ensuite j’y ai vu un intérêt. Le récit n’en est que plus vivant. On entend les sons, on sent les odeurs avec les personnages. 
J’ai vraiment accroché à l’intrigue et aux personnages, surtout Nestor, agaçant au début et de plus en plus attachant au fur et à mesure qu’il avance dans la vie. Magdalena aussi qui essaye de se faire une place dans un monde qui n’est pas le sien et qui va de désillusion en désillusion est forte au début du récit car elle prend sa vie en main mais elle devient vulnérable et pathétique au fur et à mesure qu’elle découvre que ce monde qui la faisait rêver ne correspond pas à l’image qu’elle s’en faisait.
On découvre dans ce roman, les communautés cubaine, afro-américaine et haïtienne qui luttent contre les stéréotypes et qui tentent de vivre les uns avec les autres tant bien que mal.
Très bon roman.

Écoutez le début du livre pour vous faire une idée du style de l’auteur :

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