jeudi 27 octobre 2022

Un fils formidable

1. L'auteur : Shû Matsui 

2. Résumé de l’œuvre 
Quatrième de couverture :
Un homme décide de fonder une nation dans son propre appartement. Sa mère, qui adhère à son délire, y trouve refuge, suivie par trois étrangers tandis que, de l’autre côté du mur, une voisine les observe de près. Sur fond de liens sociaux et familiaux perverti, chacun cherche un chemin entre solitude et inquiétude existentielle.

Une fois n’est pas coutume, j’ai retranscrit ici telle qu’elle la quatrième de couverture car, sans elle, je n’aurais pas compris cette courte pièce de théâtre. Au début, on suit la mère de ce fils qu’elle me trouve « formidable ». Elle se prépare pour un voyage et s’adresse à un homme, un passeur, chargé de l’emmener vers une destination dont on sent qu’elle est définitive. Parallèlement, on découvre un frère et une sœur qui décident de quitter leurs boulots respectifs pour se joindre au voyage. Ils abandonnent leur famille derrière eux, leurs parents, pour vivre comme ils entendent. 
Tadashi, accueille les nouveaux venus. 

3. Avis personnel
Je ne suis pas du tout rentrée dans cette histoire.
Les relations entre les personnages sont, comme le dit la quatrième de couverture, pervertis. Le frère et la sœur surtout entretiennent des relations incestueuses. Ils semblent très attachés l’un à l’autre mais quand le frère se fait adopter par la voisine et qu’il abandonne sa sœur, celle-ci propose le mariage à Tadashi.
Il y a tout de même quelques réflexions intéressantes surtout du point de vue de la sœur. Au début, une scène la montre au téléphone, au travail, elle se fait malmener par un client et dit : Dites, je peux vous crier dessus moi aussi ?. J’ai aimé cette réplique qui ramène l’employée au même niveau d’humanité que son client.
Elle a une vision du mariage très négatif aussi. Quand elle propose à Tadashi de se marier, elle le fait parce qu’elle a été abandonnée par son frère et non par amour. Juste par peur de la solitude. Et elle dit : Je vais me marier et travailler comme une esclave. Vous m’insulterez, je serai votre marionnette, et à la fin je ne sentirais même plus la douleur. Étrange comme vision du mariage…
Chaque personnage a ses raisons qui l’amènent à vouloir s’extraire du monde. Pour Tadashi, c’est peut-être l’écologie. Pour sa mère, c’est le fait de retrouver son fils. Pour le couple frère et sœur, c’est le monde du travail qu’ils veulent fuir.
Bref, de bonnes idées mais, à la lecture, je n’étais pas avec les personnages. Finalement, c’est en écrivant cet article que j’ai compris plus de choses, donc avec le recul. Je ne sais pas si j’aurais apprécié la pièce si je l’avais vue plutôt que de la lire. 

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